Tel était le titre de l’intervention donnée à Cholet le 13 mai, dans le cadre du colloque organisé par l’Université d’Angers et dont le thème était : « Missionnaires et humanitaires de l’Ouest dans le monde au XXè siècle. »
A l’aide d’un diaporama créé par le Service Audio Visuel du Diocèse d’Angers, Isabelle DUJONC, nous a dans un premier temps fait une description des films concernant les missions à l’étranger, et qui font partie de la collection sauvegardée par l’Association pour la Sauvegarde des Films Fixes en Anjou.
L’attrait que représentaient les missionnaires pour la population catholique française a très tôt permis aux maisons d’édition de films de consacrer une partie de leurs productions à ces derniers. Ils illustraient les occupations auxquelles se consacraient les missionnaires, prêtres ou religieuses. : la fondation des missions et la construction des bâtiments, les œuvres éducatives (éducation scolaire et religieuse), les oeuvres d’assistance.
Certains films, comme ceux réalisés à Angers par la Cinémathèque Sainte Thérèse, à la demande des Petites Sœurs de Saint François, insistent sur la formation préalable en anatomie, et montrent des exercices d’entraînements aux bandages et aux piqûres
On nous montre aussi :
- la prise en charge de maternités : accouchements et consultations pédiatriques, recueil des enfants abandonnés, cours d’hygiène pour les jeunes mamans
- le vaste travail réalisé dans les hôpitaux : opérations chirurgicales, désinfections de plaies, soins dentaires et vaccins
- le manque de moyens : équipement réduit (tablier + gants et masque) et ambulance « dernier modèle » (panier comme ambulance pour ramener de la brousse des malades)
- l’insistance particulière sur les soins apportés aux lépreux : photos des visages boursouflés et membres infectés (pour souligner les ravages de la maladie), abandon des malades et travail des missionnaires dans les léproseries soulignés dans les films, en particulier le P. Damien et son dévouement jusqu’à sa mort, mais aussi le travail de recherche (photo de sœur Marie-Suzanne à l’origine de la découverte du bacille responsable de la lèpre).
A travers ces films, est mise en valeur la nouvelle conception de la mission grâce à ce nouvel outil qui présente à la fois l’évangélisation et la mise en pratique d’un certain idéal de charité (protection et éducation des enfants, soins des malades, formation d’un clergé indigène nécessaire à l’accroissement de la communauté catholique).
L’insistance particulière dans les films sur la question des martyrs souligne l’importance accordée par l’Eglise à l’évocation de ces missionnaires morts pour l’affirmation de leur foi. Cela se traduit par la mise en valeur de la cruauté des exécutions (pour Théophane Venard par exemple.)
Cette présentation a eu du succès auprès des historiens et du public, en particulier les missionnaires angevins présents
Luc DAVID
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"Les films fixes
et les missionnaires de l'Ouest de la France"
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